SENSIBILISATION SUR L’IMPORTANCE DES ASSURANCES CONTRE LES INCENDIES: 16,1 milliards DA payés au 1er trimestre 2022
C’est ce qu’indique le bilan qui vient d’être publié par le Conseil national des assurances pour la période qui s’étale du 1er janvier au 31 mars 2022. Il faut savoir que par rapport à la même période de l’année écoulée, l’augmentation se chiffre à + 17,2% en termes de montant et à +16,5% en termes de nombre de contrats. Au sujet des assurances contre les incendies, M. Cherif Benhabiles, directeur général de la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA), a mis en exergue «le grand engouement» des agriculteurs pour ce service, par crainte qu’un feu se déclare et cause d’énormes dégâts. Aussi et selon le même responsable, le taux des agriculteurs ayant assuré leurs biens et leurs terres, au niveau national, s’élève actuellement à 26%, sachant qu’il ne dépassait pas les 20% il y a quelques années seulement de cela. Aujourd’hui encore, «les efforts se poursuivent avec persévérance pour sensibiliser davantage et au mieux nos fellahs sur l’importance de ce type d’assurance», a-t-il ajouté. On se souvient à ce sujet de l’appel lancé par la CNMA, l’été dernier, suite aux incendies dramatiques qui ont affecté notamment Tizi-Ouzou et Béjaïa, à une assurance obligatoire pour les agriculteurs afin de réduire le fardeau des catastrophes causées par les changements climatiques aussi bien pour eux que pour le Trésor public, avec l’application d’un modèle d’assurance pour les catastrophes naturelles d’origine climatique. Par ailleurs en ce qui concerne l’opération d’indemnisation, en cas de sinistre, l’on apprend que c’est un processus de «dix jours seulement» et que «des avances sont données aux gens les plus touchés par les feux, dès le constat du sinistre», en attendant le parachèvement de l’indemnisation totale par tranches, à l’issue du travail effectué par l’expert. Ces procédures sont mises en œuvre en un temps record grâce au précieux apport de la numérisation, aujourd’hui généralisée, notamment au niveau des services d’établissement des rapports, des remboursements et des paiements. A noter, enfin, que les experts «plaident pour introduire à l’avenir une assurance obligatoire pour les incendies et ce, compte tenu des catastrophes enregistrées annuellement». Ils réclament également la création d’un groupement de compagnies d’assurances pour entreprendre la souscription et l’indemnisation des clients.