ANADE – CONSTANTINE: Plus de 1.500 projets initiés par des femmes

Un total de 1.559 projets d’investissement initiés par des femmes portant création de micros entreprises, a été réalisé et financé par le bureau local de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat ANADE (Ex Ansej) de Constantine, depuis sa création en 1997, a-t-on appris hier, auprès des responsables locaux chargés de la gestion de ce dispositif. Financées à hauteur de 5 milliards DA, ces entreprises ayant touché divers secteurs économiques et de services, ont contribué à la création de près de 3.900 postes d’emploi en faveur de diverses catégories d’âges, a précisé le directeur de l’antenne locale de cette agence M. Adnane Gezati qui s’exprimait en marge d’une rencontre organisée pour le lancement et la présentation d’un nouveau projet du réseau Elle-Moukawila. La rencontre s’inscrit dans le cadre de l’exécution de la stratégie du ministère délégué auprès du premier ministre chargé des micro-entreprises, ayant pour objectif principal le développement de l’entrepreneuriat féminin, aussi bien à l’échelle locale que celle nationale, a révélé le même responsable. Ce réseau regroupe en une première étape douze micro-entreprises, tous domaines confondus, en attendant son élargissement. Il vise, a expliqué le même intervenant, à encourager les femmes à investir le monde de l’entrepreneuriat, soulignant qu’un programme riche et varié a été mis en place dans le but d’expliquer les facilités offertes par cet organisme, dans le domaine de la création d’entreprises par des femmes, notamment celles qualifiantes. Le programme, a ajouté M. Gezati, porte également sur l’organisation des rencontres cycliques d’information et de sensibilisation afin de donner l’opportunité à cette frange de la société d’échanger les expériences et les connaissances et de se familiariser avec les nouveautés et les démarches à suivre pour garantir la réussite de leurs projets. Il s’agit aussi, de la programmation des sessions de formation à destination de diverses franges de femmes dont des universitaires, des diplômées du secteur de formation professionnelle, des femmes au foyer et celles du mode rural en particulier des zones d’ombre éloignées déshéritées avec pour objectif de développer leurs connaissances en matière de gestion de leurs entreprises, a-t-il poursuit, notant qu’une cellule chargée de la gestion et de suivi des projets fiancés et ceux déjà en cours sera prochainement installée. Croissance constante L’entrepreneuriat féminin à Constantine connaît un développement constant ou le taux des femmes versées dans le domaine de l’investissement a passé de 7 % en 2011 à 30 % au titre de l’exercice en cours (2022), a indiqué de son côté à l’APS, M. Mohamed Salah Kerbadj, maître formateur au sein de cette agence. La forte croissance de l’investissement féminin est due en partie aux mesures d’accompagnement et de suivi mises en place par les responsables chargés de la gestion de la direction générale de l’ANADE, a souligné le même intervenant. Pour rappel, une série de caravanes d’orientation ciblant les femmes en priorité des zones éparses de différentes communes à caractère rural dont celles de Beni H’midene, Messaoud Boudjeriou et d’Ouled Rahmoune, a été organisée ces dernières années par l’annexe locale de cette agence, en étroite collaboration avec divers partenaires concernés. Lors de cette rencontre organisée à la maison de la culture Malak-Haddad, certaines femmes cheffes d’entreprises bénéficiaires de projets dans le cadre du dispositif de cette agence qui ont présenté leurs réalisations, ont accueillie favorablement cette initiative et ont insisté sur l’intensification de ce genre de rencontres. Mme Yasmine Laâib, propriétaire d’une entreprise de transformation de papier située dans la commune d’El Khroub (sud-ouest de Constantine) et Hamida Fentazi, cheffe d’entreprise (laiterie implantée dans la commune de Zighoud-Youcef), ont exprimé leur satisfaction quant à l’accompagnement assuré par les services de cette agence depuis le dépôt de leurs dossiers. Par ailleurs, plusieurs problèmes rencontrés par des femmes versées dans ce genre d’investissement, ont été exposés et débattus lors de cette rencontre, à laquelle ont fait part des représentants de partenaires concernés dont d’autres dispositifs d’aide à l’emploi à l’instar de l’agence nationale de gestion du microcrédit (ANGEM), la direction de l’industrie, la chambre de l’agriculture, les maisons de l’entrepreneuriat des universités Les frères Mentouri (Constantine-1) et Abdelhamid-Mehri (Constantine-2).