Économie

Un nouveau mode de financement via « les projets à initiatives locales »

ALGER / ARBRES FRUITIERS:

Le secteur de l’Agriculture et du développement rural s’emploie à changer le mode de financement direct des projets de plantation d’arbres fruitiers en optant pour un mode de financement « direct » à travers le mécanisme dit « projets à initiatives locales (PIL) », a déclaré à l’APS, le sous-directeur du développement de l’agriculture de montagne, Merabet Lamine. Ce nouveau mode de financement ouvre la voie à plusieurs intervenants, en l’occurrence les maîtres d’œuvres, les pépinières, les agriculteurs et les propriétaires de terres agricoles pour leur permettre de réaliser de larges activités agricoles, en se basant sur un cahier de charge, « l’aide n’étant pas accordée directement, mais après la concrétisation et la réception du projet avec la garantie des mécanismes de maintenance et de suivi technique des projets (irrigation, taille …etc). Cette opération permettra au secteur de passer du mode de soutien direct de l’agriculteur au mode d’organisation de l’activité agricole dans le cadre d’entreprises via des projets locaux, fondés sur la volonté de l’investisseur d’y adhérer pour bénéficier de l’aide pour la concrétisation de ses projets. Cette orientation s’inscrit dans le cadre des stratégies tracées par le secteur et des orientations du ministre de l’Agriculture, M. Mohamed Abdelhafid Henni, pour l’application « des projets de plantation d’arbres fruitiers rustiques via les projets à initiatives locales » (Projet Pil) en vue d’organiser l’activité agricole dans un cadre consensuel et unifié localement, ajoute le responsable. Ce type de projet vise à réduire les terres en friche ou à faible rendement, notamment en faveur des agriculteurs ou propriétaires qui ne sont pas en mesure d’assurer la mise en valeur de leurs terres sur les plans matériel et technique, d’où l’intervention du ministère pour prendre en charge le financement et le suivi, une démarche susceptible de surmonter la faible pluviométrie et l’impact climatique, en sus de renforcer la couverture végétale et forestière. M.Merabet a fait état du renforcement de la plantation d’arbres fruitiers rustiques qui ne nécessitent pas beaucoup d’irrigation dans le cadre d’unprogramme adopté en octobre 2021 et mis en œuvre à travers 5 wilayas sur 28 wilayas ciblées. Au titre de la première partie de ce programme allant jusqu’au premier trimestre de 2022, quelque 222.000 arbrisseaux ont été distribués sur une superficie couvrant 1037 hectares (M’sila, Naâma, Djelfa, Bordj Bou Arreridj et Saida), la superficie ciblée s’élevant à 11.000 hectares. En vue de concrétiser ce programme tendant à planter 71 millions arbrisseaux, une enveloppe de 751 millions DA a été mobilisée. A cet effet, le secteur a prévu de planter des arbrisseaux de grenadiers, de figuiers, de cerisiers, d’oliviers et de caroubiers, dans les zones montagneuses, des amandiers, des pistachiers et des arganiers, dans les Hauts-plateaux et au Sud. Le secteur œuvre, en coopération avec les instituts techniques spécialisés et les administrations sous tutelle,  à étendre la plantation des arganiers à travers le renforcement de la production des pépinières dans des pépinières de ce genre notamment celles relevant de l’administration de forêts à Adrar et Tindouf, explique M. Merabet.Le secteur s’attèle actuellement à planter 80 hectares d’arganiers par les services des forêts au niveau de ces deux wilayas.

Encourager les cultures familiales

Par ailleurs, le secteur œuvre à encourager les cultures familiales ciblées en permettant aux citoyens dans les régions rurales et montagneuses et souhaitant s’engager dans une activité agricole de bénéficier de programmes de soutien pour assurer une exploitation optimale et efficace de leurs terres et renforcer la sécurité alimentaire au niveau familial. A cet égard, les moyens de commercialisation locale des produits agricoles de montagne sont examinés, le but étant de contribuer à sédentariser les habitants de ces régions, tout en tirant parti des expériences locales, notamment pour les agricultures biologiques et les produits du terroir. M.Merabet estime que ces mesures permettront au secteur de relancer de nombreuses spécialités agricoles qui ont connu un recul en matière de pratique, compte tenu de la réticence des jeunes à s’engager dans ces activités. Les zones montagneuses couvrent selon des chiffres du Bureau National d’Etudes pour le Développement Rural (BNEDER), un total de 711 communes recensées à travers 28 wilayas. La superficie agricole totale en zones montagneuses s’élève à 2,53 millions d’hectares, dont 1,67 hectare exploité selon les dernières statistiques pour l’année 2012, qui font état de 7 millions de personnes vivant dans ces régions.  La moyenne de la superficie cultivée dans les régions montagneuses est estimée à 0,5 hectare, et comprend plusieurs activités principales, dont celles liées aux arbres fruitiers de toutes sortes, à l’instar des oliviers, des grenadiers, des figuiers, des caroubiers, des cerisiers, des agrumes, des pommiers, des amandiers…etc.

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