M. Benabderrahmane participe à des rencontres avec les responsables du FMI et de la BM
Le Premier ministre, ministre des Finances, M. Aïmene Benabderrahmane, a pris part, lundi, par visioconférence, à des rencontres avec les premiers responsables des institutions de Breton Woods, qui se tiennent à l’occasion des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque Mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI), a indiqué un communiqué du ministère des Finances.
M. Benabderrahmane a participé à ces réunions en sa qualité de Gouverneur de l’Algérie auprès de la Banque Mondiale, a précisé la même source, ajoutant que ces rencontres ont constitué une plateforme d’échange et de partage, ainsi qu’une occasion pour exprimer les préoccupations sur les questions de développement.
Dans ce cadre, le Premier ministre et ministre des Finances a participé à la rencontre des Gouverneurs arabes avec le président de la BM, où les discussions ont porté sur « les principaux défis auxquels les pays arabes sont confrontés ». Les Gouverneurs arabes ont exprimé notamment leur préoccupation concernant « la divergence de la croissance, notamment entre les pays avancés et en développement, due principalement à l’accès inégal aux vaccins, ainsi qu’à la marge de manœuvre budgétaire réduite pour répondre à la crise ».
La réunion a constitué « une opportunité pour cibler les principaux domaines pour lesquels la BM peut apporter son appui aux pays arabes, notamment en matière d’allégement de la dette au profit des pays surendettés, de promotion d’un développement vert, résilient et inclusif et de mobilisation de financements adéquats au profit des pays de la région ».
M. Benabderrahmane a, également, pris part à la réunion des Gouverneurs de la région MENA avec la directrice générale du FMI. Celle-ci s’est focalisée sur les défis climatiques dans les pays de la région, sur les coûts des catastrophes naturelles liées au changement du climat, ainsi que sur les enjeux en matière d’atténuation du changement climatique et de transition énergétique.
A ce propos, M. M. Benabderrahmane a rappelé que « l’Algérie accorde une attention particulière à la menace des changements climatiques, en intégrant la politique environnementale dans sa stratégie globale de développement, et ce même si notre pays est considérée comme un pays peu émetteur de gaz à effet de serre et que sa responsabilité historique en la matière n’est pas engagée ».
Il a également indiqué que le Gouvernement algérien a élaboré plusieurs plans et programmes sur les changements climatiques et que le cadre législatif et réglementaire a été renforcé par la promulgation de plusieurs lois et dispositions sur la question climatique.
Sur un autre plan, M. Benabderrahmane a félicité le FMI pour la stratégie nouvellement adoptée en vue d’aider les pays membres à mieux répondre aux défis politiques liés au changement climatique, soulignant qu’au-delà de la problématique « cruciale » de financement, des mesures concrètes doivent être prises à l’échelle mondiale pour permettre un véritable transfert de technologies et de savoir-faire.
L’Algérie déterminée à accélérer les chantiers des réformes structurelles
Le ministre des Finances a invité en outre le FMI, en partenariat avec les autres acteurs de développement, à mettre en place des approches pragmatiques pour répondre aux besoins et capacités différenciés des pays et inciter à un transfert réel de technologies respectueuses de l’environnement.
Par ailleurs, M. Benabderrahmane s’est entretenu avec le directeur du département du Moyen Orient et de l’Asie Centrale (MOAC) au FMI Jihad Azour et son équipe. Cette rencontre a été une occasion pour échanger sur la situation économique en Algérie, notamment dans le contexte des défis imposés par la COVID-19, sur les politiques publiques à mettre en place, ainsi que sur la nature de l’appui technique que pourrait apporter le FMI à l’Algérie.
Dans ce contexte, M. Benabderrahmane a rappelé les mesures prises par l’Algérie pour faire face à l’impact de la pandémie, notamment en matière de protection des populations vulnérables et de préservation de l’activité économique, assurant que l’économie algérienne a renoué avec la croissance en 2021.
Il a présenté aussi les grands axes du nouveau Plan d’action du Gouvernement, qui constitue, selon lui, « une vision stratégique globale pour le développement du pays dans les années à venir ». « En dépit de la reprise des prix de pétrole sur les marchés internationaux, l’Algérie est déterminée à accélérer les chantiers ambitieux de réformes structurelles déjà lancés, notamment dans les domaines fiscal, budgétaire et bancaire en vue de sortir du modèle économique basé sur la distribution de la rente, vers un modèle basé sur la création de richesse », a-t-il fait observer.
Il a assuré, en outre, que le gouvernement s’attelle actuellement à travailler sur la question d’une mobilisation « plus accrue » des ressources domestiques pour le financement de l’économie, notamment à travers l’inclusion fiscale et financière et l’intégration du secteur informel ».
De son côté, M. Azour a affirmé que « même si les prix des hydrocarbures ont enregistré dernièrement une tendance haussière, l’engagement continu des politiques publiques reste indispensable pour soutenir la reprise économique et maintenir la stabilité macroéconomique ».
Tout en exprimant son appréciation à l’égard du partenariat entre son institution et l’Algérie, M. Azour a réitéré la disposition du FMI à poursuivre son accompagnement au processus de réformes engagé par l’Algérie.
APS