FORUM ALGERO-IVORIEN : L’agroalimentaire et l’agriculture pour renforcer les échanges commerciaux
Les secteurs de l’agroalimentaire et de l’agriculture sont parmi les principaux secteurs identifiés pour renforcer les échanges commerciaux entre l’Algérie et la Côte d’Ivoire a indiqué, samedi à Alger, le directeur général du Centre arabo-africain d’investissement et de développement (CAAID), Amine Boutalbi.
« L’Algérie vise à renforcer les échanges commerciaux avec la Côte d’Ivoire dans divers domaines, particulièrement celui de l’agroalimentaire et l’agriculture qui sont les points forts des deux pays », a expliqué M. Boutalbi lors du Forum algéro-ivorien, organisé par visioconférence. Il a ajouté que la Côte d’Ivoire représente pour l’Algérie « la porte » vers l’Afrique de l’ouest et « la plaque tournante » commerciale dans cette région de par sa proximité avec 14 pays du contient ». S’agissant du Forum, le responsable a souligné qu’il a permis de réunir près de 300 hommes d’affaires des deux pays, en plus d’environ 700 opérateurs inscrits sur la plateforme des rencontres B2B (business to business) ayant permis la programmation de plus de 120 rencontres entre les opérateurs économiques algériens et ivoiriens. M.Boutalbi a, par ailleurs, fait état de l’importance de ce genre de rendez-vous afin de « mieux cibler » les produits à exporter mais aussi à importer, selon les besoins des deux économies. Il a, en outre, indiqué que ce forum permettra d’établir des contacts directs entre les acteurs économiques algériens et ivoiriens, évitant, à l’occasion, « les surcoûts engendrés par les intermédiaires ». M.Boutalbi a, de plus, mis l’accent sur l’opportunité d’exploiter les avantages douaniers et fiscaux qu’offrent les accords de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) qui ont pris effet en janvier dernier. Pour sa part, le directeur général de Trust Assurance, Abdelhakim Hadjou, en sa qualité de modérateur, a rappelé le marché de 1,2 milliards d’habitants que représentent les 53 pays africains qui ont ratifié les accords de la Zlecaf. Déplorant que le volume des échanges commerciaux de l’Algérie avec l’Afrique ne représente que 15% de ses échanges extérieures, Il a indiqué que l’objectif escompté à l’horizon 2030 et d’atteindre 51% à travers divers secteurs tels que l’agriculture, l’industrie, la santé et les services. Présent au Forum, l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire en Algérie, Voho Sahi Alphonse, a indiqué que le volume des échanges entre les deux pays était « en-deçà » des potentiels existants, considérant que la Côte d’Ivoire est un « partenaire de choix » pour l’Algérie grâce à un taux de croissance de 2%, malgré la pandémie du Covid-19, et une monnaie (CFA) qui est en parité avec l’Euro.M.Alphonse a ajouté que son pays était « stable et ouvert sur l’avenir ». Le directeur de la diplomatie économique de la Côte d’Ivoire, Santério Jean-Marie Somet, a évoqué un autre volet du potentiel de la coopération potentiel entre les deux pays, celui de l’industrie de la transformation. Un avis qu’il a partagé avec le directeur du cabinet OMEX, organisation mondiale des experts, établie à Abidjan qui a encensé les capacités des opérateurs algériens dans ce secteur et a souligné « la possibilité pour les Ivoiriens de profiter de ce savoir faire pour développer leur industrie de transformation ».
Le Sénégal intéressé par le savoir faire de Sonatrach
Par ailleurs, invité à ce forum, le 1er conseiller de l’ambassadeur du Sénégal en Algérie, Mamadou Boye Ba, a affiché l’intérêt de son pays pour le savoir faire de Sonatrach dans le domaine de l’exploitation des hydrocarbures, qui pourrait, selon lui, « aider » le Sénégal à exploiter son pétrole à partir de 2023. Pour sa part, l’agent de coopération commerciale auprès de l’ambassade de l’Ouganda en Algérie, Damalie Twinomugisha, a montré la disposition de son pays à tisser des liens entre les opérateurs des deux pays dans les domaines de l’industrie et du tourisme, tout en rappelant que l’Ouganda est un exportateur de café mais aussi de lait. A noter que ce Forum a vu la participation de représentants des ministères du Commerce et celui des Finances mais aussi ceux des Douanes et de différents groupes industriels algériens.