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67e anniversaire de la création du GPRA : consolidation des principes immuables de la diplomatie algérienne

L’Algérie célébrera, vendredi, le 67e anniversaire de la création du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) le 19 septembre 1958, un évènement phare qui a contribué à la consolidation des principes immuables de la diplomatie algérienne, et permis de faire entendre la voix du peuple algérien dans le monde et de conférer la légitimité à sa lutte armée.

La commémoration de cet anniversaire intervient alors que l’Algérie a recouvré sa place véritable aux niveaux régional et international, fidèle à ses principes diplomatiques constants et à son engagement à défendre le droit des peuples à l’auto-détermination, à œuvrer pour le respect de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale des Etats, la non-ingérence dans leurs affaires internes, le soutien des causes justes et légitimes, le bon voisinage, la coopération, le règlement pacifique des conflits, le respect du droit international, l’attachement au principe de non-alignement et le plaidoyer pour un monde multipolaire.

A l’heure des grands bouleversements que connaît le monde, l’Algérie continue d’assumer pleinement son rôle en tant que force régionale, indépendante dans ses décisions et ses positions, jouissant du respect de tous les peuples et Etats qui voient en elle un partenaire loyal, fiable et crédible, comme l’a souligné le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, lors de sa dernière entrevue avec les représentants des médias nationaux, réaffirmant que les principes de la diplomatie algérienne sont directement inspirés des valeurs de la glorieuse Révolution de novembre.

Dès les premières années de la Guerre de libération, le besoin de conférer à la Révolution une couverture juridique à l’échelle internationale et d’unifier les efforts de ses dirigeants s’est imposé. Le Conseil national de la Révolution algérienne (CNRA), réuni au Caire du 20 au 27 août 1957, a, alors, décidé de créer le Gouvernement provisoire de la République algérienne, officiellement proclamé le 19 septembre de l’année suivante.

Le GPRA, qui a connu trois formations de 1958 à 1962 sous la présidence de Ferhat Abbas puis Benyoucef Benkhedda, s’imposa comme représentant légitime du peuple algérien lors des négociations d’Evian, lesquelles ont abouti à la signature de l’accord de cessez-le-feu le 19 mars 1962, puis à l’indépendance.

La proclamation du GPRA intervint dans un contexte crucial. La Révolution était à sa quatrième année et des événements  majeurs avaient eu lieu côté français, notamment le retour du général Charles de Gaulle au pouvoir. L’idée de créer un gouvernement provisoire avait été envisagée au sein du mouvement national depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

L’ancien ministre au Gouvernement provisoire, feu Abdelhamid Mehri, avait affirmé dans un témoignage historique que le soutien massif du peuple algérien et la reconnaissance du Gouvernement provisoire par de nombreux pays à l’époque, attestaient du retour de l’Algérie en tant qu’Etat le 19 septembre 1958. Ce gouvernement avait joué « un rôle majeur » sur le plan diplomatique, en faisant connaître la cause algérienne juste dans les différents fora internationaux, a-t-il ajouté.

Selon des historiens, le GPRA s’attela, dès sa création, à faire entendre la voix de la Révolution à travers la participation de plusieurs de ses membres à des conférences internationales, notamment africaines et arabes, et en effectuant des visites dans des pays frères et solidaires. Les membres de ce gouvernement ont pris part aux conférences internationales d’Accra (Ghana) en décembre 1958, de Monrovia (Liberia) en août 1959 et de Tunis en janvier 1960.

Suite à la proclamation de la création du GPRA depuis trois capitales arabes, plus de 30 pays arabes, africains, asiatiques et américains ont reconnu ce gouvernement qui a joué un rôle important sur la scène internationale et réussi à conclure des dizaines d’accords et traités internationaux.

La première action entreprise par le GPRA fut de dénoncer, le 20 septembre 1958 aux Nations Unies, le référendum décidé par le Général Charles de Gaulle.

Le GPRA a réussi à déjouer toutes les conspirations ourdies par l’Etat français, et à anéantir les propagandes malveillantes diffusées par l’administration coloniale qui prétendaient qu’il n’existait aucun interlocuteur valable pour engager des négociations de paix.

« Le GPRA, émanation de la volonté du peuple, pleinement conscient de toutes ses responsabilités, s’engage à les assumer toutes, la première étant de conduire le peuple et l’Armée jusqu’à la réalisation de la libération nationale… », est-il souligné dans la déclaration officielle de la création du GPRA, lue par son président Ferhat Abbas.

« Le mythe de l’Algérie française et le leurre de l’intégration ne sont que les fruits d’une politique de force et de violence », ajoute le même document, affirmant que « l’Algérie n’est pas la France et que le peuple algérien n’est pas français ».

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