60 ans après l’indépendance, le secteur de l’Habitat continue de relever le défi de la construction
Soixante ans après l’indépendance, l’Etat continue, par le biais du secteur de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, de relever le défi de la construction pour assurer des logements décents aux citoyens à travers plusieurs formules tenant compte des spécificités sociales des ménages algériens et respectant le caractère social de l’Etat. Selon le ministère du l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, le rythme de réalisation dans le secteur est à la hausse malgré les nombreuses crises auxquelles il a été confronté, notamment s’agissant du logement social, qui participe des efforts visant à maintenir le caractère social de l’Etat, tel que proclamé dans la Déclaration du 1er novembre 1954. Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a mis l’accent, à maintes occasions, sur la poursuite des efforts pour « régler définitivement » la crise du logement en Algérie en assurant aux Algériens des logements décents qui préservent leur dignité. Soucieux de soutenir les catégories vulnérables, le Président Tebboune a assuré que « la formule du logement social demeurera tant qu’il y aura une demande sur ce type de logements ». C’est en 1967 que le gouvernement adopte les plans triennal et quadriennal, à l’origine de la formule du logement social. D’après les chiffres recueillis par l’APS auprès du ministère de l’Habitat, les gouvernements successifs ont réalisé dans les années 90, un total 1.140.000 unités de logement. Fin années 90, le secteur a lancé une série de nouvelles formules d’habitat à savoir, le public-locatif, le promotionnel-participatif et la location-vente à travers le programme AADL 1, formule à laquelle quelque 55.000 citoyens ont souscrit. Supporté à 100% par le budget de l’Etat, ce programme a été livré intégralement. L’Etat s’est attelé également à garantir aux différentes franges de la société l’accès à un logement décent, recensant au titre d’une démarche qui repose sur le principe d’équité, les demandeurs de logements sociaux, les habitants de bidons villes et les familles occupant les immeubles menaçant ruine, les caves et les terrasses. Les recensements effectués en 2007 puis en 2008 ont permis le lancement de plusieurs opérations de relogement des concernés par l’habitat précaire, Alger ayant connue à elle seule quelque vingt-six (26) opérations de relogement. Ces opérations de relogement, lancées à l’échelle nationale, ont permis en outre de récupérer des assiettes foncières considérables ayant servi de terrains pour des projets d’habitat. De son côté, l’Agence nationale pour l’amélioration et le développement du logement (AADL) a ouvert, entre 2012 et 2013, les inscriptions électroniques dans le cadre du programme AADL 2 comptant 575.000 unités de logement où les dossiers ont été « assainis » à l’aide du fichier national de logement. L’année 2013 verra le lancement de logement promotionnel public (LPP). Destinée aux citoyens à revenu élevé, cette nouvelle formule a bénéficié d’un programme de lancement prévoyant la réalisation de 44.000 unités. Cette période a vu également le lancement des travaux de Djamaâ El-Djazaïr en 2012, un autre monument religieux et historique qui revêt une importance capitale. S’étendant sur une superficie de 400.000 m², elle est la troisième plus grande mosquée après les deux Saintes Mosquées. Elu à la magistrature suprême fin 2019, le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a annoncé un programme ambitieux pour la réalisation d’un million de logements, toutes formules confondues, dont 60% consacré au logement rural dans l’objectif de garantir au citoyen le droit à l’habitat et de consacrer l’équilibre inter-régions. Le secteur de l’Habitat s’est lancé dans la mise en œuvre des engagements du Président Tebboune en procédant à l’installation d’une commission chargée de l’actualisation de plusieurs textes administratifs, la numérisation des procédures relatives aux marchés publics, tout en veillant à l’aspect écologique au niveau des chantiers. Il sera question, dans ce cadre, de la mise en place d’une commission chargée de l’élaboration d’une stratégie pour la numérisation du ministère de l’Habitat, la création d’une base de données commune avec le ministère de l’Intérieur, outre le lancement d’une plateforme numérique permettant le suivi en temps réel des projets à travers l’ensemble du territoire national. Face à la propagation du coronavirus (Covid-19) à la fin du premier trimestre de 2020, le secteur de l’Habitat a prévu une stratégie spéciale pour assurer la poursuite des chantiers tout en garantissant la sécurité des ouvriers, ce qui a permis la remise de 200.000 unités durant la même année. Malgré la pandémie, l’année 2021 a été marquée par la relance de tous les projets, à l’arrêt depuis plus de 4 ans. Ces efforts ont été couronnés par la remise de 320.000 logements, toutes formules confondues, lors d’occasions symboliques de l’histoire de la révolution nationale, dont 100.000 unités à l’occasion de la célébration du 59e anniversaire de l’indépendance, 90.000 logements (1er novembre) et 30.000 habitats (20 août). Le secteur a poursuivi, par ailleurs, la concrétisation de la politique de création des nouvelles villes et des pôles urbains pour préserver l’équilibre territorial (Pôle urbain Aïn Nahas, les nouvelles villes de Bouinane, Hassi messaoud, El Menia, Boughezoul et Sidi Abdellah). Ces réalisations ont permis d’attirer près de 300.000 habitants et la création d’espaces d’investissement au niveau de ces pôles. En application du programme tracé pour 2022 et à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance, une opération pour la remise de 160.000 unités de logement toutes formules confondues et à travers l’ensemble du territoire national, a été lancée, en sus de la programmation de chantiers pour la création de la Banque nationale de l’Habitat et de l’Agence nationale du foncier, et l’actualisation de la loi sur l’urbanisme. Près de 30.000 logements (AADL) devront aussi être remis le 1er novembre prochain.