International

2023: face à l’inertie de la communauté internationale, le peuple palestinien victime d’un génocide

Après plusieurs années de statu quo et d’échecs diplomatiques, la question palestinienne a connu vers la fin 2023 des rebondissements imprévus, marqués par l’agression sanglante de l’entité sioniste contre la bande de Ghaza, devant une inertie et une paralysie totales de la communauté internationale, témoin d’un génocide de toute une population, éloignant davantage toute perspective de parvenir à la paix au Proche-Orient.

Soumise à un blocus strict depuis plus de 16 ans, Ghaza est aujourd’hui le théâtre d’attaques meurtrières sans précédent, où des dizaines de milliers de Palestiniens sont tombés en martyrs et ont été blessés, dont 75% de femmes et d’enfants, depuis le 7 octobre, date à laquelle la résistance palestinienne avait lancé une opération baptisée « Déluge d’Al-Aqsa ».

Cette dernière constitue une riposte aux crimes de l’entité sioniste, entre les arrestations massives, les exactions à l’encontre du peuple palestinien et les assauts répétitifs contre la Mosquée d’Al-Aqsa, mais aussi l’extension continue de son occupation illégale notamment en Cisjordanie, ce territoire peuplé de 3,3 millions de Palestiniens qui se voient chaque jour chassés de leurs propriétés pour laisser place aux nouvelles colonies, en violation des résolutions internationales.

Ceci s’ajoute à un blocage du processus de paix puisque le dernier cycle de négociations, qui s’est soldé par un échec, remonte à 2014, tandis que les activités d’implantation de colonies dans les territoires palestiniens occupés se poursuivent à un rythme effréné.

Ce nouveau rebond de situation est le plus meurtrier depuis le début du conflit, il y a 75 ans.

Les forces d’occupation sionistes mènent des attaques aveugles contre l’enclave palestinienne, bombardant habitations, hôpitaux, écoles et toute infrastructure civile abritant des déplacés.

La Cisjordanie occupée n’est pas en reste. Elle est le théâtre de raids et de répressions des forces d’occupation, mais aussi de violences de colons extrémistes.

Face à une situation humanitaire et sanitaire désastreuse dénoncée par les agences onusiennes, le Qatar et l’Egypte sont parvenus à négocier une trêve humanitaire de 7 jours entre la résistance palestinienne et l’entité sioniste, marquée par l’échange d’otages et de prisonniers entre les deux parties et l’acheminement de l’aide internationale à Ghaza.

Néanmoins, l’occupant sioniste ne semble pas vouloir mettre un terme à cette barbarie, malgré les multiples appels au niveau international, bénéficiant du soutien des Etats-Unis qui n’hésitent pas à opposer leur véto à toutes les résolutions au Conseil de sécurité exigeant un cessez-le-feu immédiat.

 

L’Algérie portera toujours la voix des Palestiniens

 

L’attachement de l’Algérie à défendre la cause palestinienne se traduit à chaque rassemblement international, lorsque le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, réaffirme le soutien indéfectible de l’Algérie au combat du peuple palestinien à recouvrer son droit légitime à l’établissement d’un Etat indépendant, avec Al-Qods comme capitale.

Au vu de cette conjoncture, M. Tebboune a exhorté la communauté internationale, en particulier le Conseil de sécurité des Nations unies, à « assumer ses responsabilités pour mettre un terme à cette agression perpétrée par la force occupante », dénonçant le soutien « complaisant de certains pays ».

Le président Tebboune a, en outre, lancé un appel, lors de l’ouverture de l’année judiciaire 2023-2024, à tous les hommes libres du monde et aux juristes arabes à intenter une action judiciaire devant la Cour pénale internationale (CPI) contre l’entité sioniste, soulignant que cette démarche « est l’unique moyen de mettre fin à des décennies d’impunité pour les crimes commis contre les Palestiniens ».

Dans ce sens, et en réponse à l’appel du président de la République, une plainte collective initiée par la société civile et appuyée par un collectif d’avocats, dont des Algériens, contre l’entité sioniste pour génocide et autres crimes contre le peuple palestinien à Ghaza et en Cisjordanie occupée, a été déposée le 9 novembre devant la CPI à La Haye.

Aussi, une conférence internationale baptisée « Justice pour le peuple palestinien » a été organisée, fin novembre dernier à Alger, afin de mettre en place une feuille de route à l’effet d’activer tous les mécanismes juridiques permettant de poursuivre les responsables de l’entité sioniste pour leurs crimes contre le peuple palestinien.

M. Tebboune a également exhorté les Etats membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) à conjuguer leurs efforts pour faire de la cause palestinienne « la priorité de l’agenda international ».

Par ailleurs, et lors de la 78e session de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre dernier, il avait insisté sur la tenue d’une session extraordinaire pour octroyer à la Palestine le statut d’Etat membre de l’ONU, au lieu d’Etat « observateur », exhortant le Conseil de sécurité à « promulguer une résolution, en vertu de laquelle il parrainera la solution à deux Etats qui fait le consensus au niveau international, et appellera à la fin des actes unilatéraux de l’autorité d’occupation, notamment les activités d’implantation de colonies dans les territoires palestiniens occupés ».

Et comme dernier geste en date en faveur de la cause palestinienne, l’Algérie va accueillir 400 enfants palestiniens souffrant de diverses blessures suite à l’agression sioniste barbare, pour leur prodiguer un traitement médical d’urgence dans des hôpitaux civils et militaires d’Alger, d’Oran et de Constantine.

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