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20 août 1955/1956: intensification de la résistance et multiplication des opérations contre le colonialisme dans l’Ouest algérien

L’Offensive du Nord-Constantinois du 20 août 1955 et la tenue du Congrès de la Soummam à la même date en 1956 ont eu un impact très positif sur le parcours de la lutte armée, marquant une intensification notable de la résistance dans la région de l’Ouest algérien, avec des opérations héroïques qui ont infligé de lourdes pertes humaines et matérielles à l’ennemi français.

Suite à l’Ofensive du Nord-Constantinois, la région ouest du pays, à l’instar des autres régions d’Algérie, a connu une forte montée en puissance de la lutte contre l’occupation française, avec une fréquence inédite des opérations de résistance, a indiqué à l’APS Mohamed Belhadj, professeur d’histoire à l’université d’Oran 1.

L’Offensive a donné un élan important à la Révolution dans la région de l’Ouest, avec une intensification des opérations contre les forces coloniales, notamment à Oran, Tlemcen et Mascara, et ce, malgré la répression féroce, les assassinats et les tortures infligés au peuple algérien par l’armée française.

Des moudjahidine ont affirmé que ces deux événements majeurs (Offensive du Nord-Constantinois et Congrès de la Soummam) ont contribué à l’embrasement de la Guerre de libération et renforcé la détermination des combattants dans les villes et les montagnes à intensifier la lutte armée jusqu’à la victoire et l’indépendance.

Concernant les décisions du Congrès de la Soummam, le secrétaire de l’Organisation des Moudjahidine de la wilaya de Sidi Bel-Abbes, le moudjahid Noual Ahmed, a souligné qu’elles ont donné un grand élan organisationnel à l’action révolutionnaire, notamment par la redéfinition des structures en zones, régions, sections et cellules. Des bataillons et unités militaires spécialisés ont été créés, ainsi que des réseaux clandestins de soutien, de financement et de renseignement. Des armes ont été récupérées à l’intérieur même des casernes de la Légion étrangère, et certains de ses soldats étrangers ont été convaincus de déserter ou de quitter le pays.

Grâce à cette organisation rigoureuse, la région est entrée dans une nouvelle phase de lutte armée marquée par l’intensification des opérations militaires dans les villes et leurs alentours, et par le renforcement de l’Armée de libération nationale (ALN) en termes d’armement et de formation, et ce, malgré la forte présence des forces coloniales et des centres de la Légion étrangère dans la région, selon la même source.

De son côté, le chercheur en histoire et directeur du musée du moudjahid de Sidi Bel-Abbes, Abbes Kouider, a indiqué que l’activité de « fidaï » (guérilla) s’est nettement intensifiée après l’Offensive du Nord-Constantinois. Sous la direction du martyr Abdelkader Boumelik, un groupe de moudjahidine a mené des opérations audacieuses ciblant la police, la gendarmerie et la Légion étrangère, en plus de viser les lignes de communication et les voies ferrées.

Par ailleurs, le moudjahid Harar Ali, de la wilaya de Mascara (relevant de la wilaya V historique), a affirmé que ces deux événements ont renforcé la guerre de libération et ouvert la voie à la poursuite de la lutte armée jusqu’à la victoire, tout en ravivant l’esprit de résistance chez les moudjahidine.

Dans le même esprit, le moudjahid Hechmaoui El Habib, de la même wilaya, a évoqué l’organisation mise en place au sein des structures de la révolution et le travail des unités de l’Armée de libération nationale après le Congrès de la Soummam, soulignant que cela s’est manifesté clairement dans la qualité des opérations menées contre l’occupant et les lourdes pertes subies par ce dernier.

Il a appelé les jeunes à tirer les leçons de cette mémoire historique et à préserver le message des martyrs et des moudjahidine.

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