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TRANSITION ENERGETIQUE : Appel à une réflexion sur l’apport du potentiel du nucléaire

La nécessité de mettre en place « rapidement » un groupe de réflexion sur la meilleure stratégie à mettre en œuvre relative à l’apport du potentiel du nucléaire dans le modèle énergétique de l’Algérie, a été soulignée par le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Chems Eddine Chitour et le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab. Les deux ministres ont insisté lors de leur participation, jeudi  à une réunion de travail au siège du Commissariat à l’énergie atomique d’Alger (COMENA), sur la nécessité de mettre en place rapidement un groupe de réflexion sur la meilleure stratégie à mettre en œuvre, qui tiendrait compte des impératifs de la transition énergétique et écologique, a indiqué lundi un communiqué du ministère de la transition énergétique et des énergies renouvelables. Cette stratégie doit également prendre en compte « les risques intrinsèques à cette source d’énergie, maitrisables mais à ne pas minimiser, de la gestion des déchets consécutifs ainsi que de l’ensemble des préalables liés à la production et usage de cette énergie, ont considéré les deux hauts responsables. Après la présentation exhaustive des missions et des activités du COMENA en présence de son Directeur général, M. Abdelhamid Mellah, M. Arkab est revenu sur les efforts consentis par les responsables, les chercheurs et l’ensemble du personnel du COMENA, et de ses différents centres de recherches, depuis sa création par le Décret N 96-436 du 1er Décembre 1996, modifié et complété, ainsi que l’expertise capitalisée dans ce domaine. Tout en confortant l’intervention de M. Arkab relative aux capacités effectives et reconnues du COMENA, M. Chitour a tenu à rappeler les aspects les plus importants de la situation énergétique du pays, de la très forte dépendance de l’ensemble de l’économie algérienne aux énergies fossiles et l’absence de solution énergétique absolue. « Ceci implique un changement profond de tout le secteur énergétique, de sa production à sa consommation en passant par l’infrastructure », a-t-il tenu à souligner.  Aussi, il a indiqué qu’il s’agit désormais d’avoir recours à une plus grande diversité de sources énergétiques propres qui se complètent, pour répondre à la demande énergétique en forte croissance. Dans ce sens, M. Chitour a relevé que le potentiel du nucléaire, compte tenu de son intensité énergétique, la possibilité de pilotage de sa production et la modularité de sa capacité de production et ses possibilités variées de cogénération (chauffage, hydrogène, désalinisation, électricité), mais aussi à travers ses intérêts technologiques, géopolitiques ainsi que sa valeur écologique (ressource bas carbone), est une solution « complémentaire » pouvant accompagner la transition énergétique. Cela « du moins, jusqu’à la mise en place de solutions de stockage viables devant régler la problématique de l’intermittence des énergies renouvelables ». Toutefois, il a indiqué que le nucléaire nécessite une forte implication gouvernementale et une stratégie à moyen et long-terme pour son lancement.

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