National

CHERTE DE LA VIE : Le difficile exercice de gérer son budget

Les fins de mois deviennent de plus en plus difficiles. Les ménages confrontés à une baisse de leur pouvoir d’achat, aggravée par la crise sanitaire, peinent à faire face aux dépenses quotidiennes. Gérer son budget est source de stress pour beaucoup de familles. Face à la hausse des prix de produits de large consommation, estimée à 40% voire 50%, remplir son panier est devenu un véritable casse-tête, même pour ceux qui ont un revenu moyen. Les salariés attendent avec impatience la fin du mois et se contorsionnent pour rationaliser  leurs  dépenses. Pour Hacene Menouar, président de l’Association de protection des consommateurs El Aman, les dépenses ne concernent pas seulement la   nourriture, mais englobent le paiement des factures, les frais de soins, de transport, de scolarisation des enfants et autres. Le mouvement associatif s’est penché sur ce problème en 2019,  année où les Algériens ont commencé à perdre du pouvoir d’achat. Il s’agit de faire face à la  crise et essayer d’amortir  ses fâcheuses  conséquences. Le mode de consommation n’étant plus le même avec les frais liés à l’usage d’internet, du portable, les cours privés pour les enfants. «Il fut un temps où on n’avait ni téléphone ni internet, les cours particuliers n’existaient pas. Les Algériens n’ont pas les moyens pour ce nouveau mode de consommation.

Beaucoup se retrouvent obligés

Avant la fin du mois, de contracter des dettes», explique Menouar. Les économistes recommandent de consommer par ordre de priorité. Les dépenses ne doivent pas viser à prendre en charge des besoins jamais satisfaits. Le panier de la ménagère doit être en tête du classement, suivi par du paiement des factures d’électricité, gaz, loyer, eau et internet. «Les achats irréfléchis sont déconseillés», lâche notre interlocuteur. Avant de se rendre dans un espace commercial, il faut établir une liste pour éviter de tomber dans le  piège des achats inutiles. Pour Menouar, le temps est venu de revoir sa façon de consommer.  «Même si l’on touche un petit salaire, il faut avoir la culture de l’épargne pour faire face aux dépenses d’urgence», conseille-t-il. Le gaspillage de nourriture, d’eau et d’énergie grève le budget. «La lutte contre ce fléau permet de gagner permet d’économiser environ 30% du budget», souligne notre interlocuteur. Selon lui, l’avenir sera des plus difficiles, d’où la nécessité de préparer ses enfants à une consommation rationnelle. «Nous n’avons pas le choix. Nous devons apprendre à calculer toutes nos dépenses, être réalistes et de copier le modèle occidental», explique-il. Menouar exhorte les pouvoirs publics  à lever l’interdiction d’occuper plusieurs postes d’emploi une pratique répandue dans  plusieurs pays. Selon un calcul de l’association, une famille de cinq personnes a besoin de 100.000 DA pour «vivre dignement».  Salariés ou retraités, les Algériens attendent avec impatience les augmentations décidées par le président de la République susceptibles d’améliorer leur niveau de vie.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Bouton retour en haut de la page
Fermer
Fermer