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NAAMA /AGRICULTURE : Cette Rencontre jette les fondements d’une nouvelle politique de développement

Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, M. Brahim Merad, a affirmé, samedi depuis Naâma, que la Rencontre nationale sur les perspectives d’investissement dans les cultures stratégiques et la valorisation des races locales, organisée sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, scellait la rupture avec les anciens modèles et jetait les fondements d’une nouvelle politique de développement basée sur le principe d’équité entre toutes les régions du pays. Dans une allocution prononcée à l’ouverture de cet événement, organisé sous l’égide des ministères de l’Intérieur et de l’Agriculture et du Développement rural, le ministre a précisé que l’organisation de cette Rencontre nationale dans l’une des wilayas des Hauts Plateaux, en présence de plusieurs membres du Gouvernement et de cadres supérieurs de l’Etat, de chercheurs et d’opérateurs économiques, scellait la rupture définitive avec les anciens modèles, où de telles rencontres étaient l’apanage de quelques wilayas avec une approche horizontale qui ne tenait pas compte des spécificités locales. Ce changement incarne la nouvelle politique de développement portée par le président de la République et visant la généralisation du développement sur la base de l’équité et de la durabilité, pour ériger toutes les régions du pays en acteurs du développement socio-économique national et accorder un intérêt particulier aux régions des Hauts Plateaux et du Sud, au vu des richesses qu’elles recèlent et qui leur permettent d’opérer le saut économique escompté, a expliqué M. Merad.Et de préciser que le premier axe de cette politique portait sur le rattrapage de l’écart de développement dans ces wilayas à travers d’importantes décisions, telles que la création des dix (10) nouvelles wilayas du Sud et leur dotation en ressources nécessaires au décollage économique, le programme des zones d’ombres et ses projets ayant permis de réhabiliter les structures publiques et les infrastructures, sans oublier les programmes complémentaires de développements destinés à certaines wilayas, qui ont ainsi bénéficié de projets structurants à dimension régionale et nationale à même de renforcer leur attractivité. Le deuxième axe, en cours de mise en œuvre, est lié à la mise à niveau économique des différentes régions et au renforcement du rôle des collectivités locales dans le développement et la diversification de l’économie nationale pour renforcer l’attractivité de la compétitivité de ces régions et attirer les investissements productifs, à travers le renforcement du rôle des walis dans le suivi et l’accompagnement de la concrétisation sur le terrain des décisions prises par les pouvoirs publics au niveau central, a poursuivi le ministre. Il a, par ailleurs, souligné que cette rencontre mettait en relief l’intérêt que porte le président de la République à l’édification d’une économie diversifiée, affranchie de la dépendance aux hydrocarbures, reposant sur l’exploitation optimale des atouts et des capacités de chaque région et consacrant la synergie entre tous les acteurs: autorités centrales et locales, opérateurs économiques, professionnels spécialisés dans les différents secteurs d’activités et experts universitaires. Evoquant les fondements du nouveau modèle économique, M. Merad a cité l’encouragement de l’investissement, notamment dans des filières stratégiques liées à la sécurité alimentaire, l’augmentation de la production locale et nationale des produits agricoles de large consommation, le développement de la production locale de viandes et de produits laitiers et la promotion des filières créatrices de richesse en matière d’agriculture saharienne et de montagne. Il a aussi évoqué les réformes opérées dans ce cadre, dont la révision complète de la législation relative à l’investissement, la réorganisation du cadre institutionnel accompagnant l’investissement, avec notamment la création de l’Office de développement de l’agriculture industrielle en terres sahariennes (ODAS) et l’octroi de toutes les facilitations fiscales et parafiscales pour soutenir la dynamique d’investissement dans les Hauts Plateaux et le Sud. Le ministre a également salué les résultats positifs obtenus en termes d’amélioration des volumes de production, des rendements et des quantités collectées au niveau des coopératives céréalières. Ces résultats, a-t-il dit, sont le fruit de la supervision, par les walis, des différentes phases de la saison agricole, à travers l’accompagnement sur le terrain des agriculteurs, le renforcement des capacités de stockage de céréales, l’élargissement des périmètres agricoles et le forage de puits pour renforcer les ressources en eau. M. Merad a en outre rappelé les efforts consentis par le secteur de l’Intérieur, à partir de début 2023, en coordination avec le secteur de l’Agriculture, pour la réussite du recensement du cheptel national. Cette opération a permis d’obtenir, pour la première fois, des données fiables en la matière, lesquelles seront consolidées par le Recensement général de l’agriculture, a-t-il dit, assurant que le secteur continuera à contribuer efficacement à la valorisation des capacités locales et à l’accélération du développement, notamment en continuant à financer des programmes de développement ayant favorisé l’émergence de pôles performants dans le domaine agricole. Le ministre de l’Intérieur a également mis en avant le développement local en plein essor à Naâma, devenue une wilaya de premier plan dans le domaine des cultures stratégiques et de la richesse animale, grâce à ses atouts naturels et à ses infrastructures, qui renforcent son attractivité auprès des investisseurs, pour devenir un centre de développement des industries de transformation au vu du foncier économique dont elle dispose, notamment avec la réception prochaine de la zone industrielle de Harchaia, dont les travaux d’aménagement s’achèveront bientôt, a-t-il dit.La wilaya de Naâma occupe la 4e place en termes de nombre de cheptels ovins, notamment avec la race « Deghma », qu’il convient de préserver, de développer et de valoriser, surtout face aux défis climatiques que connaît le pays, a affirmé le ministre.

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